Le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas

Après avoir lu la fresque des Rois maudits par Maurice Druon, j’ai eu envie de lire d’autres romans du même genre, un roman historique, une histoire romanesque. Et donc je me suis replongée avec délices dans l’histoire d’Edmond Dantès.

dumas-monte-cristo

Résumé

En 1815, Napoléon Ier est en exil depuis quelques mois sur l’île d’Elbe. Edmond Dantès est second sur Le Pharaon qui revient à Marseille après une expédition malheureuse parce que son capitaine est mort pendant ce temps. Avant de mourir, il a confié à notre héros une lettre pour un homme à Elbe. Reconnaissant ses mérites, l’armateur du Pharaon assure Edmond qu’il obtiendra la place de capitaine du bateau. Mais Danglars, le comptable du navire, ne l’entend pas de cette oreille. Une fois libéré de ses obligations, Edmond va rendre visite aux deux personnes qui comptent pour lui : son père et sa fiancée, Mercédès. Mais Fernand, un Catalan qui vit sur les hauteurs de Marseille, en face de la belle Mercédès, est aussi amoureux de la jeune fille et fou de jalousie. Les deux ennemis de Dantès, avec un troisième, mettent au point une stratégie sans en avoir l’air, tout entière à base de suppositions et de subjonctif, pour qu’ils soient débarassés de lui : une lettre anonyme dénoncera Edmond comme bonapartiste, dans une époque où il n’est plus bon de l’être.

Le lendemain, Edmond fête ses fiançailles avec celle qu’il aime, mais des gendarmes viennent l’arrêter ! Pendant ce temps, le procureur du roi, Villefort, fête lui aussi ses fiançailles avec Melle de Saint-Méran quand on vient le prévenir qu’il doit traiter l’affaire qui nous occupe. D’abord bienveillant à l’égard de Dantès, son attitude change du tout au tout quand on découvre sur lui une lettre adressée au comité bonapartiste de Paris. Villefort monte le plus vite possible à la capitale pour prévenir le roi Louis XVIII de ce que contient la lettre : le débarquement de Napoléon. Le procureur du roi en profite pour prévenir son père, M. Noirtier, à qui été adressé la lettre qu’Edmond Dantès avait en sa possession.

Pour prévenir son honneur, Villefort a donc fait enfermer Dantès dans la prison la plus dure qu’il a pu trouver : le château d’If au large de Marseille. En proie à des idées noires, pensant au suicide, Edmond prisonnier fait la rencontre de son voisin de cellule : l’abbé Faria qui a creusé un tunnel entre les deux cellules pensant donner sur la falaise et ainsi pouvoir s’évader. D’abord désappointé, une amitié va lier les deux hommes, Edmond faisant apprentissage auprès de l’abbé. Quand celui-ci meurt, Edmond prend sa place dans son linceul et en profite pour s’échapper. Il trouve l’île qui cache le trésor dont Faria lui avait parlé dans leurs cellules. Maintenant riche, Edmond Dantès va prendre le pseudonyme de comte de Monte-Cristo pour mener à bien sa vengeance contre ceux qui ont comploté pour l’enfermer pendant si longtemps. On le retrouve à Paris en 1829.

Ce que j’en ai pensé

J’avais déjà lu ce roman il y a quelques années, et ma lecture a été bien différente de ce que je me souvenais.

Premièrement, je pensais que l’emprisonnement d’Edmond Dantès au château d’If prenait bien plus de place qu’il n’en occupe réellement : dans mon souvenir, la moitié du roman au moins y était consacré, avec l’autre moitié partagée avant et après cela. La vengeance n’en prenait donc qu’à peine un quart. Et bien, en vrai, c’est bien différent ! L’enfermement ne concerne qu’une centaine de page, au début du roman, tandis que c’est la vengeance qui occupe la majeure partie du livre. C’est somme toute assez normal, puisque le personnage n’a été créé dans le seul et unique but d’accomplir sa vengeance.

Vengeance qui est finalement bien, et même très bien, développée. C’est le deuxième point que je voudrais aborder : je pense que quand j’avais lu ce roman pour la première fois, j’étais trop jeune pour bien saisir tous les rouages de la machination ourdie par Monte-Cristo pour mener à bien cette vengeance. Voilà en partie pourquoi peut-être je m’en souvenais si mal : je n’étais même pas sûre que Monte-Cristo et Dantès et tous les autres pseudonymes qu’il s’est créés était une seule et même personne.

En dernier lieu, comme je ne me souvenais absolument pas du tout comment il se vengeait de ceux qui l’avaient fait mettre au secret, j’ai redécouvert toutes ces machinations avec grand plaisir. Avec le même plaisir qu’on ressent quand on lit un bon livre pour la première fois : je me souvenais de Mercédès et comment elle intervenait auprès de Dantès mais je ne me souvenais plus pourquoi ; je me souvenais du père et de la fille de Villefort, de son épouse aussi peut-être, mais pas des liens entre eux, et comment chacun finissait ; je me souvenais de la progression sociale de Danglars et de sa richesse, mais pas comment Monte-Cristo finissait par avoir sa peau malgré tout, et ce de façon très subtile en plus, quelques remarques par ci, par là.

Bref j’avais aimé à ma première lecture, et j’ai aimé ici à ma seconde lecture. Je ne pourrais que vous le conseiller : un roman intelligent, avec un héros attachant, une intrigue mystérieuse. Que du bonheur !

Et vous, si vous l’avez lu qu’en avez-vous pensé ? Et avez-vous lu d’autres Dumas ?

Laisser un commentaire